Salon de líimage
Ville de Romainville « Mémoire et identités »
Communiqué de presse édition
Vendredi 10 mai 2002
du 14 au 26 mai 2002 à Romainville
Salle des Fêtes de líHôtel de Ville - 4, rue de Paris - 93230 Romainville
Vernissage le mardi 14 mai à 18 h 30

Opening reception: Tuesday, May 14th, 6:30pm, Salle des Fêtes de líHôtel de Ville - 4, rue de Paris
for more information call: 01 49 15 55 26

Líexposition est ouverte au public du lundi au samedi de 14 h 30 à 18 h 30 et le dimanche 26 mai de 11 h 30 à 17 h 30. Réservation pour les visites de groupes scolaires : 01 49 15 55 26
 

Cette exposition est organisée en deux parties :
le préambule des rétrospectives de Charles Ciccione et Matéo Maximoff ;
et líinvitation des auteurs suivants :
Mark Allen : « My WTC disaster pictures »
Gilles Elie : « Instants Photomaton »
Vincent Pancol : carnet de voyage au Caire
Christian Paraschiv : « La peau / le corps »
Jean-Luc Piété : natures mortes
Brigitte Olivier et Camille Cuisset-Olivier
Jérôme Schlomoff : « La douceur dans líabîme », portraits et paroles de sans-abri


Mémoire et photographie : deux disciplines qui nécessitent une attention particulière et qui sont intimement liées. Considérant que « faire vivre la mémoire » est une condition indispensable à la cohésion sociale, la Municipalité de Romainville síest engagée à mettre en úuvre un chantier important en y associant tous les faiseurs de mémoire, amateurs ou éclairés et ce premier Salon de líimage est une étape importante de ce chantier. La richesse de la photographie documentaire ou humaniste autorise que líon y consacre un événement majeur dans une programmation culturelle. Cíest ce qui est fait ici. Il ne síagit pas de confronter différents genres photographiques : carnet de voyage, nature morte, portrait, reportageÖ mais de donner du sens à líévénement. A la nécessité du devoir de mémoire, chacun des auteurs, avec la série díimages quíil propose, y répond très précisément. Du fait de la diversification des support díimages optiques : argentiques, analogiques, numériques, le réseau de vecteurs de la mémoire en est díautant décuplé. Aussi, si cette manifestation, dont ce níest que la première édition, verse dans le multimédia, cíest pour mieux rappeler que, díune part, la photographie a une histoire, certes récente mais très dense et que, díautre part, les faiseurs díimages sont parmi les principaux artisans de la mémoire collective.

Dans líengagement de la Municipalité de Romainville, il est précisé quíune attention particulière sera apportée aux mémoires spécifiques de toutes les communautés. Dans la première édition de ce salon, la rétrospective de Matéo Maximoff permet díapprécier la culture tsigane. Le patient travail de Jérôme Schlomoff participe à faire vivre la mémoire díune population ; celle qui, reléguée en marge de la société, nía pas accès aux outils de la mémoire. Il ne peut y avoir de travail exhaustif sur la mémoire, si celle des lieux et des objets est négligée. Gilles Elie et Brigitte Olivier et Camille Cuisset-Olivier font vivre la mémoire de lieux, quíils aient été transformés ou parce que certains, au delà de leur apparente banalité, se chargent de líhistoire de celles et ceux qui les ont traversés. Jean-Luc Piété nous rappelle que les objets sont aussi porteurs díune mémoire. Ou tout du moins, ils évoquent la mémoire de celles et ceux qui les ont utilisés.

Reste la mémoire de líévénement : celui de son intimité ou celui de la collectivité, de la construction ou de la déconstruction du lien social. Christian Paraschiv, quant à lui, travaille sur la mémoire de son propre corps. Mark Allen, en utilisant un appareil numérique quíil ne quitte jamais, présente des images réalisées le 11 septembre 2001, et nous fait partager ainsi le désarroi des habitants de New York. Charles Ciccione laisse un patrimoine photographique considérable. Cette première sélection díimages, présentée à Romainville, permet díimaginer la richesse thématique de líúuvre du photographe disparu. Humaniste et poète, Charles Ciccione était un arpenteur de la société. Avec son affection pour les ambiances des quartiers populaires, díateliers ou de fermes, líauteur nous transmet de véritables moments de bonheur. Líoptique est décidément bel et bien un outil indispensable pour faire vivre la mémoire quíelle soit individuelle ou collective.

Renseignements : Service de la Culture, Vincent Espagne - 01 49 15 55 26

 

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